mardi 29 avril 2008

Golden Week - Sendai Trip - le départ

Comment expliquer la Golden Week ... ça serait un peu l'équivalent de la période entre le 15 juillet et le 15 aout en France, condensé sur une dizaine de jours. La plupart des japonais profitent des nombreux jours fériés pour poser leur (peu) de jours de congés. C'est tellement rentré dans les moeurs que le labo du NTT est fermé et que mon superviseur m'a harcelé pour que je prenne des vacances ("you should book a plane", "next week the labs are closed so it may be better to take your vacations at this moment", "so next week you are on vacations, arent'you?"). Moi qui voulait garder des jours de congé pour une période moins "crowded" (je perds un peu mes mots, google traduction est votre ami ^^)... Donc, une grosse dizaine de jours a occuper, du 26 avril au 6 mai.

Samedi 26 Avril :

Dodo. Y'en avait bien besoin. Suivi d'une journée de loose sous la pluie. Tentative avortée d'acheter un portable. Petit déjeuner à coup de bol de riz et d'hamburger remplies crevettes frites. Encore un peu de pluie. Un peu de ménage dans ma piaule (là encore, ça commençait à devenir urgent, surtout à l'approche de la période des cafards -_-" ). Petite séance de zone dans les magasins de fringue : du T Shirt moulant de métrosexuel a la pelle, dans une espèce de matière abominable (c'est si dur que ça de faire du 100% coton, hmm ?), et systématiquement trop petits. Finalement je trouve des espèce de machins trop grands pour moi (j'ose à peine imaginer un japonais là dedans). Je ressemble un peu à un dealer du Bronx, mais au moins j'ai 2 T shirts légers pour aller crapahuter sous le soleil.

Dimanche 27 Avril :

Reveil relativement tôt pour faire les soldes dans un magasin de musique tokyoite. En fait de soldes, c'est une braderie monstrueuse (allez, 70% de réduction à la louche devant les prix français ...). Le point noir est que ça arrive une fois par an, au début de la Golden Week, et que tout part en une heure. Il faut donc arriver avant l'ouverture du magasin, et faire sagement la queue. Certains sont là depuis la veille et ont passé la nuit ici ... Je repars avec un Flanger (pour le gros tas de gens qui ne saura pas ce qu'est un flanger : c'est un effet qu'on branche entre la guitare et l'ampli, dont l'effet est de rendre le son guimauveux, pour faire simple. Omniprésent dans le Rock des 70's, et certainement utilisé par ces boutonneux de Muse, ce qui est plus parlant ...). Thomas, qui considère qu'il n'a pas assez de guitares tant qu'il peut encore voir le sol de sa chambre, repart avec ... une guitare (tadaaaaaa) ^^.

Achat rapide d'un portable avec carte prépayé, une petite sécurité avant de se lancer dans le nord du japon.

Et enfin, le voyage commence, avec pour bagages 3 caleçons, un short, 3 T Shirts, un appareil photo, un sac de couchage, et un petit carnet pour tout noter (oui, vous aurez remarqué que j'avais oublié des chaussettes x) )

Gare de Tokyo, vilain guichetier pas sympa, malgré mes efforts pour faire des jolies phrases, qui finit quand même par me donner mon billet pour Sendai contre 10500Y tout de même. Petite séquence loose sinon c'est pas drole : en demandant à un controleur sur le quai, j'apprends que les trains les plus rapident ont besoin d'une réservation. Je me débrouille donc pour passer les portiques dans l'autre sens, demander un échange de billet, puis revenir sur le quai (le tout en japonais - grande fierté ^^)





Quelques photos vite fait dans le train, paysages assez sublimes. Globalement, enchainement de rizières séparées par des collines que le shinkansen traverse à coup de tunnel.




Et enfin ...

vendredi 25 avril 2008

Tanière, et autre environnement proche

Et un autre post fil rouge, destiné à s'agrandir et à regrouper toutes les photos en rapport avec notre bien aimée résidence "Bellflower Heights" !

Effectivement, la résidence est sur une petite colline qui surplombe les alentours (photos prises de mon balcon).


Ooyama (littéralement, "la grande montagne". Ils sont impressionnés par un rien ces japonais ^^)


Une grille géométriquement jolie avec des belles couleurs de soleil couchant, ça coute rien, hmm ?

Pour l'instant, point de photo de ma chambre qui n'a rien à envier à Sarajevo.

Jazz in Yokohama

Un jour, j'arriverai à faire les choses dans les temps. Par exemple je ne raconterai pas ma soirée du dimanche soir le vendredi matin. En attendant je suis à la bourre, et voici la dite soirée.

De l'Amérique, le Japon a gardé quelques petites choses que l'oncle Sam avait amené dans sa besace après avoir rasé deux villes à coup d'atomes : le base-ball et le Jazz. D'aucuns prétendent que, même si le club de jazz japonais le plus connu est le Blue Note a Tokyo, le jazz est entré au Japon par Yokohama. A ce stade de l'article, mes nouilles au curry viennent de cuire (celles que j'ai sur la tête dans le premier/dernier article selon votre manière de lire un blog), et la motivation pour finir l'article au lieu de manger est faible ^^

Qu'à cela ne tienne. C'est à Yokohama, disais je, qu'on trouve une copie conforme du Blue Note : le Motion Blue (imagination, quand tu nous tiens ...). Moyennant une somme n'ayant rien (mais alors rien) de modique, on se retrouve là dedans :


On était placés un peu de biais, on peut tout de même apercevoir un piano sur la gauche de la photo. Un verre plus tard, arrive le quintet : un trompettiste rouge, un contrebassiste, un pianiste, un batteur et un saxophoniste uniformément noirs. Le concert est plutôt court, et se termine après deux morceaux qui donnaient (enfin) envie d'en entendre plus. Les frites (qui sont d'ailleurs des pommes de terres spiralées, ou un truc du genre ...) sont tout à fait honnêtes, et les pates de thomas sont aux dernières nouvelles plutôt réussies. De l'aveu même d'un serveur rencontré juste après, la nourriture se voulait française (encore une fois, quand le japonais essaye d'être un peu classieux, il va chercher en france, même si il se plante parfois et ramène des trucs italiens ^^ ). Le serveur avait d'ailleurs fait deux voyages au Sénégal et en Guinée, et parlait certainement le meilleurs français qu'on ait pu entendre jusqu'à présent, de la part d'un japonais.

Une fois dehors, petite séance photo. Courageuse puisque de nuit et sans pied, ce qui, la plupart du temps, donne ceci :


Néanmoins en s'appliquant un peu on peut obtenir une vue plus précise de la skyline de Yokohama :


Le gros batiment rouge brique qu'on voit sur les dernières photos et sur la suivante est une espèce d'ancien entrepot/atelier (warehouse, en anglais dans le texte), qui abrite entre autres le Motion Blue et une crêperie, le Breizh café, qu'il faudra aller goûter un jour (prochain, de préférence ... :-p )


Ah oui tiens ... Un vélo qui passait par là, que j'ai shooté comme j'ai pu (alors forcément, c'est flou comme jamais), mais qui fait finalement une jolie photo

lundi 21 avril 2008

99 Yen

Un petit post fil rouge pour regrouper toutes les ridiculosités qu'on peut trouver parmis les pubs japonaises, les plus intéressantes étant les "franponeries". Mais qu'est ce donc qu'une franponerie ? Une utilisation sauvage et absolument non maitrisée de la langue française (oui, voilà, un peu comme nicolas sarkozy et christine bravo ...) pour faire rejaillir un peu de l'élégance française sur un bidon de lessive ou une boite de chocolat. Pour le japonais moyen, la France est encore restée au siècle des lumières (ou avant : les siècles où on était peu ou proue le centre artistique, intellectuel et trouduculturel du monde). D'ailleurs un petit nombre de japonais fait une dépression après avoir visité Paris et s'être rendu compte qu'en fait de siècle, c'est celui de téléfoot ...

Allez hop !

La tour de tokyo en parallèle avec la tour Eiffel pour vendre du Perrier

Le café DemiTasse ^^


Une pub a l'intérieur de MOS burger, une chaine de ... bah oui, hamburgers. Etonnant non?

To be continued ...

vendredi 11 avril 2008

Mon job - épisode 1

Plutôt beau temps aujourd'hui, voire carrément un soleil éclatant qui a permis de manger dehors. Murphy mon ami s'est tout de même assuré que le ciel se couvre de gros nuages gris le temps que je remonte chercher mon appareil photo. J'ai quand même shooté ce que j'ai pu, sans grande conviction, mais je crois que c'est suffisant pour se rendre compte que ...


... le NTT Basic Research Lab, c'est grand ...



... et plutôt bien fleuri !


Une fourmi laborieuse part à l'ouvrage, la tête droite, l'attachécase tenu d'une poigne ferme.
(J'en profite pour préciser une chose : je sais qu'il est indécent de prendre des photos avec un ciel cramé à ce point quand on achète un appareil photo à ce prix. Pas la peine de me jeter des petits cailloux dessus, la prochaine fois j'y ferais plus attention)



Rendons ce blog intéractif. La question à deux sesterces du jour : qu'est ce que c'est que ce truc ?



Quand un japonais a décidé qu'un arbre serait géométrique, l'arbre EST géométrique.


La Shoin University, pile en face des labos du NTT. D'après ce que j'ai compris, une université lambda sans grand intéret (ce qui concorde avec une situation géographique déséspérément paumée).

Maki de Sade

A l'issue d'un âpre labeur, l'homme moderne aime à retrouver la douce quiétude d'un sushi bar.

mardi 8 avril 2008

Ski ga suki desu.

Il faut quand même que je prenne le temps de présenter le cadre de cette petite excursion à l'autre bout de la terre - au japon, comme cela n'aura pas échappé aux plus perspicaces d'entre vous. Dans la vraie vie, habituellement, je fais de la physique à l'ENS en deuxième année (ce qui correspond vaguement à une maitrise ...). Il se trouve que, dans cette deuxième année, six mois sont consacrés à un stage de recherche qui s'effectue à peu près n'importe où, pour peu qu'on trouve un laboratoire plus ou moins sérieux. Il faut préciser que l'école prend une grosse partie du billet d'avion en charge et que les stages sont généralement rémunérés (grassement, pour ma part). C'est ainsi que je me suis retrouvé au Japon, à bosser pour le Nippon Telegraphy and Telecommunication corp. (le France Telecom local) avec deux autres français, sur un sujet que j'expliquerai certainement plus tard. En l'occurence, de gauche à droite : Thibaut, ma pomme, Thomas.

Photo prise dans un bus de nuit, ce qui explique (sans excuser, je le concède) nos allures d'ours. C'est un peu vieux, mais je vais quand même en toucher deux mots : il y'a trois semaines de ça, profitant d'un jeudi férié nous avons pris le vendredi et sommes parti skier à Nagano. Les souvenirs sont un peu lointains, mais essentiellement : un bus inconfortable, une location de ski et de vêtements qui sent le poney mouillé, une petite station, un temps superbe, une neige honorable, beaucoup trop de surfeurs (à la différence de la france où les bipèdes sont majoritaires), un onsen (bain chaud japonais) dans l'hotel, des pistes éclairées la nuit. En somme, un excellent week-end.

lundi 7 avril 2008

Shashin ga dekimasuyo.

Un blog sans photo, c'est un peu comme Christian Clavier : une merde. Donc le week end a été consacré à l'achat d'un appareil photo. Tout du moins ce qui restait du week end après une soirée assez balèze avec un Danois, un Autrichien, un Québecqois et Thibaut. La soirée a commencé par une espèce de resto tapas pizza (bin oui, vu du japon, le mexique et l'italie ca se ressemble : c'est rempli de mecs avec des gros yeux pas bridés, qui mangent des trucs bizarres dans une ambiance vaguement ensoleillée). Comme prévu, c'était plutôt naze, et ça méritait absolument pas que je le décrive plus que ça ... Les derniers irréductibles (appartenant aux nationalités sus-nommées) se sont ensuite dirigés vers le premier pub venu. Cinq cocktails plus tard, un japonais tout bourré vient nous voir, en expliquant qu'il veut parler avec nous. Il était plutot marrant, notre copain, surtout quand il payé l'addition de tout le monde. ^^ S'ensuivit une escale au sukiya, dont je parlerai un autre jour (un espèce de flunch, avec des bols de riz recouverts de trucs divers : porc, thon, oeuf, tout à la fois ...) et un retour laborieux avec nos petits pieds à 6h du matin, dont j'ai profité pour faire quelques photos avec l'appareil de thibaut, tant il est vrai que la lumière était enchanteresse :

Le lendemain (samedi) ne fut qu'une grosse loose minable à la recherche d'un magasin précis dans akihabara (surnommé "electric town", les plus perspicaces d'entre vous auront déjà deviné qu'on y va pas pour acheter des fruits et légumes). Une loose minable, suivi par un retour minable : l'ordre des choses quoi.
Enfin dimanche, journée ô combien plus productive : départ vers midi pour tokyo. Rencontre à l'arret du bus de Kasper (le Danois) qui se dirige lui aussi vers tokyo, avec sa copine (japonaise) pour acheter un cd de Manu Chao. Ca tombe plutôt bien, parce qu'aller à Tokyo, de la porte de ma résidence à Shinjuku - le Gare du Nord locale, l'odeur en moins - , ça ressemble un peu à un film de Godard : long et chiant. Un peu de discussion est donc la bienvenue, surtout que Kasper a l'air d'être un type assez marrant (un Danois qui écoute Manu Chao ne peut pas être foncièrement mauvais, de toute manière). Je les laisse manger à Shinjuku et continue en direction d'akihabara (qui, soit dit en passant, avant d'être un quartier où un pentium 4 coute moins cher qu'une patate, signifie "champ de feuilles mortes d'automne", ou un truc du genre). Après une recherche aussi désespérée que la veille, et quelques boulettes de poulet frit dans le ventre, je trouve enfin LA boutique que je cherche. Evidemment, le vendeur ne parle pas anglais, sinon c'est pas drôle. Evidemment, il n'a pas ce que je veux ... sauf peut être un dernier exemplaire qui traine sur une étagère, mais qu'il ne peut pas me vendre pour une raison obscure (réservé à quelqu'un, un truc du genre). Je me dirige donc vers le gros magasin d'electronique de service, où je me fais assaillir par un pakistanais. Il est coriace, et il parle anglais. Comme d'habitude, j'hésite, alors il me propose des cartes, des machins des réductions. L'un dans l'autre, pourquoi pas ... Une fois à la caisse, blague : "en fait y'en avait plus, j'avais oublié de regarder". Je me casse en laissant le pakistanais, qui de toute manière était déjà en train d'essayer de vendre un Canon hors de prix à un gros français qui le tripotait de ses gros doigts moites (l'appareil photo, pas le pakistanais, bande d'obsédés ...). En désespoir de cause, je repasse dans le premier petit magasin. J'essaye de baragouiner au mec que s'il en a plus en stock, je peux attendre, il me l'enverra plus tard. Faut dire que c'était vraiment une bonne occaz : un reflex numérique avec deux objectifs, moins cher que le prix habituels des reflex avec un pauvre objectif tout seul. Il répond un truc absolument incompréhensible. Dernière chance : "Kono DigiKame o kaitai" ('je veux acheter ce (putain d') appareil photo). Et là, d'un seul coup d'un seul, Roger se décide à me vendre son appareil. Me voilà avec dans la poche un appareil qui m'aurait couté 550€ en France (si ce n'est plus), pour 49 000 Y (à la louche : 300€). Le reste de la journée ne fut que glande dans un gros parc à proximité, rempli de japonais bourrés a divers degrés (degré 0 : pas bu, degré 10 : je dors dans les géranium, et mes copains me trainent par terre en m'arrachant le cul sur le goudron parce que je perds mon futal) ou ridicules à divers degrés (high score pour un mec qui avait habillé son clébard en barbie, en lui peignant la queue en rose ...). Quelques regrets de pas avoir de batterie dans l'appareil pour immortaliser ça (quoiqu'à la vue du clébard, on avait plutôt envie d'en faire un cadavre fumant que de l'immortaliser...). Repas dans un sushi bar sous une voie de train entre deux étals de poissons. Retour chiant, puisque totalement dénué de Danois ou de quelconque présence amicale.